Le vent est un élément important à ne pas négliger. En prévision à court terme par exemple c'est lui qui va indiquer un changement de temps. En montagne il est la cause de bien des mésaventatures, car très vite il augmente la sensation de froid.
Le vent souffle des anticyclones vers les dépressions. Le mouvement est une courbe qui sort de l'anticyclone pour venir s'enrouler autour de la dépression et la pénétrer.
Dans l'hemisphère nord le vent sort des anticyclones en tournant dans le sens des aiguilles d'une montre, et entre dans les dépressions dans le sens inverse (c'est le contraire dans l'hémisphère sud).
La direction du vent sera donc différente selon l'endroit où l'on se situe par rapport aux deux flux de pression : tangente entre les deux par exemple. On peut donc savoir à tout moment où se situer par rapport aux dépressions.
Dans l'hemisphère nord, si on se met dans la direction du vent la dépression se trouve à notre gauche, l'anticyclone à droite.
Le passage d'un vent de sud-est à nord-ouest indique donc l'arrivée d'une dépression ! Plus ou moins rapidement en fonction de l'intensité du vent.
C'est une brise montante, de jour. Le soleil rechauffe le sol des pentes, ce
qui créé un flux montant le long des pentes les plus au sud. Par aspiration,
l'air de la vallée est entraîné créant la brise d'aval.
C'est une brise d'été, ne dépassant guère les 20 Km/h.
On peut la voire apparaître occasionnelment l'hiver.
Elle a pour effet d'emporter l'humidité en altitude et de créer des nuages au
dessus du relief.
C'est le phénomène inverse, la nuit. Le sol se refroidit, et l'air est attiré vers
le bas. Ce phénomène se rencontre toute l'année, par nuit sans nuages.
Une variante existe, la brise de glacier.
On comprendra facilement les effets que peuvent avoir ses vents sur la formation des nuages puisqu'ils drainent l'humidité du sol. Et l'utilisation qui peut en être faite en vol à voile.
Vent violent, de secteur sud, chaud et sec.
Le Foehn est le résultat d'un refroidissement par détente et d'une compression
de cette même masse d'air.
La détente s'effectue sur le versant face au vent.
La masse d'air humide va être soulever (effet du relief) et se refroidir
(0,5 à 1°C par 100 m) ; si le relief et l'humidité sont suffisaments importants,
cette masse d'air va se condenser et précipiter.
Une fois au sommet la masse d'air redescend le long du relief et subit un réchauffement
par compression (1°C par 100 m). Ce rechauffement provoque un assèchement de la masse
d'air. Il n'y a pas de précipitations sur la face sous le vent.
Mais d'autres effets sont à connaître. Outre un effet de déplacement, le vent a un effet de refroidissement.
Les molécules déplacées par le vent viennent perturber la couche d'air protectrice autour des objets ou du corps humain. Les échanges thermiques sont donc plus importants. Les canadiens ont créé un indice de refroidissement éolien, qui permet de connaître le ressenti et de connaître les risques en fonction de cette indice.
La température ressentie :Cet indice est calculé en fonction de la vitesse du vent et de la température extérieure.
Force du vent | Température exterieure en °C | |||||
10 | 5 | 0 | -5 | -10 | -20 | |
< 7 km/h | 10 | 5 | 0 | -5 | -10 | -20 |
20 km/h | 4 | -2 | -8 | -15 | -20 | -35 |
40 km/h | -1 | -8 | -15 | -20 | -30 | -45 |
55 km/h | -3 | -10 | -20 | -30 | -35 | -50 |
>65 km/h | -4 | -12 | -20 | -30 | -40 | -55 |
Type d'abris | Conditions extérieures | Gain de température en °C par rapport à l'extérieur | |
temp. | vent | ||
Hutte de neige protégée par une toile | -25°C | 8 m/s | +25°C |
Tente arctique | -42°C à -12°C | 6 m/s 0 m/s |
+32°C à +8°C |
Tente arctique entourée d'un mur de neige | -40°C | 6m/s | +40°C |
Terrier de neige | -30°C | 7m/s | +45°C |
Grotte de neige | -25°C | 0 m/s | +20°C |
Igloo | -25°C à -40°C | 7m/s à 4m/s | +35°C à +35°C |
Une montagne isolée peu modifier l'écoulement de l'air verticalement jusqu'à un tiers de
sa hauteur en plus à partir du sommet. Une chaine de montagne peut perturber jusqu'à 5 fois sa hauteur.
Horizontalement les perturbations apparaissent 80 km en amont d'une montagne d'altitude moyenne (~2000 m).
Lorsque le relief est doux, et peu élevé, il ne perturbe l'écoulement du vent qu'en modifiant son
altitude. Les écoulements restent laminaires et un effet de vagues est ainsi créé.
A partir de 35 Km/h cela se corse.
Lorsque le relief est élevé ou abrute ou que le vent est soutenu (>35 Km/h), l'écoulement de l'air est plus perturbé.
Un écoulement tourbillonaire apparaît. La paroi face au vent reçoit la partie descendante des tourbillons,
la partie sous le vent reçoit le mouvement ascendant des tourbillons. Ici, les écoulements sont
tourbillonnaires mais pas anarchique. Si la vitesse du vent augmente, les écoulements deviennent annarchiques.
Il y a des bourasques dans toutes les directions.
Dans tous les cas, lorsque l'on prend de l'altitude au dessus du relief, l'écoulement tend à redevenir laminaire.
Tous ces phénomènes de masses d'air ont des conséquences sur l'humidité. Celle ci est drainée en altitude, ou repoussée en vallée. Le phénomène de convections des nuages apparaissent. Les pressions et les températures varient considérablement. Ainsi naissent tous les types de nuages.