La poudre cela n'a plus rien à voir avec le reste. Ici, on vole, on glisse, on rêve...

Les sensations sont très différentes de la piste. Il n'y a plus d'accoups, tout se passe de façon plus douce.
Ici, encore plus qu'ailleurs, la vitesse est de mise. Tel un ski nautique, il faut sortir de la poudre pour venir glisser à sa surface et faire jaillir des gerbes de neige.
La vitesse est donc obligatoire. Et c'est là que l'on se rend compte de cette douceur, de cette matière blanche.

Pour tourner, rien de plus facile, il suffit de se pencher sur le côté et la planche amorce son virage, la poudre vole... Ici, les carres ne servent à rien. On trace...

On trace des courbe dans cette neige vierge qui ne nous appartient que pour un instant, et l'on crie de joie.
Attention tout de même à ne pas trop remonter pour ne pas ralentir. Attention aussi aux petits rochers qui se cachent sous quelques centimètres de neige. Attention enfin aux appuis pour ne pas planter sa spatule.

Les appuis ne sont pas puissants, au contraire, il faut faire preuve de douceur. Un peu vers l'avant pour sortir du backside, un peu vers l'arrière pour finir le frontside et reprendre de la vitesse sans planter sa spatule. On navigue, on se centre et on entame d'autres courbes en caressant cette matière blanche de la main.

Jey